Thérèse Martin naquit à Alençon le 2 janvier 1873, en Normandie, de parents très chrétiens (Louis et Zélie-Marie Martin), qui regardaient leurs neuf enfants comme des présents du Ciel et les offraient au Seigneur avant leur naissance. Elle fut la dernière fleur de cette tige bénie qui donna quatre religieuses au Carmel de Lisieux, et elle montra, dès sa plus petite enfance, des dispositions à la piété qui faisaient présager les grandes vues de la Providence sur elle. Atteinte, à l'âge de neuf ans, d'une très grave maladie, elle fut guérie par la Vierge Marie, dont elle vit la statue s'animer et lui sourire [ce sera Notre-Dame des Victoires ] auprès de son lit de douleur, avec une tendresse ineffable (le 13 mai 1883). Thérèse eût voulu, dès l'âge de quinze ans, rejoindre ses trois sœurs au Carmel, mais il lui fallut attendre une année encore (le 9 avril 1888) pour permettre son entrée. Sa vie devint alors une ascension continuelle vers Dieu, mais ce fut au prix des plus douloureux sacrifices toujours acceptés avec joie et amour... car c'est à ce prix que Jésus forme les âmes qu'Il appelle à une haute sainteté. Elle s'est révélée ingénument tout entière elle-même dans les Mémoires qu'elle a laissés par ordre de sa supérieure : « Jésus, comme elle l'a écrit, dormait toujours dans Sa petite nacelle ». Elle pouvait dire : « Je n'ai plus aucun désir, si ce n'est d'aimer Jésus à la folie ». C'est, en effet, sous l'aspect de l'amour infini que Dieu Se révélait en elle. La voie de l'Amour, telle fut, en résumé, la voie de la "petite Thérèse de l'Enfant-Jésus". Mais c'était en même temps la voie de l'humilité parfaite, et par là, de toutes les vertus. C'est en pratiquant les "petites vertus", en suivant ce qu'elle appelle sa "petite Voie", Voie d'enfance, de simplicité dans l'amour, qu'elle est parvenue en peu de temps à cette haute perfection qui a fait d'elle une digne émule de sa Mère, la grande Thérèse d'Avila.
Sa vie au Carmel pendant neuf ans seulement fut une vie cachée, toute d'amour et de sacrifice. Elle quitta la terre le 30 septembre 1897 en ayant comme derniers mots : « Mon Dieu, je vous aime ». Saint Pie X la qualifiera comme étant « la plus grande sainte des temps modernes » et introduira sa cause de béatification en 1914. Le 14 août 1921, Benoît XV proclame un Décret sur "les vertus héroïques" de la petite Thérèse. Brûlant les étapes, elle fut béatifiée le 29 avril 1923 et canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI qui dira qu'elle sera « l'étoile de son pontificat ». Le 14 décembre 1927 (année sainte), Pie XI proclame Sainte Thérèse de Lisieux "Patronne Universelle des Missions" (comme Saint François-Xavier). En 1944, Pie XII en fait la "Patronne secondaire de la France" (comme Sainte Jeanne d'Arc) et le 19 octobre 1997, Jean-Paul II proclame Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus "Docteur de l'Eglise". Comme elle l'a prédit, « elle passe son Ciel à faire du bien sur la terre ! ».
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