Monsieur le Président,
Une maman
vous écrit.
La
promesse d’un changement
Assure
qu'il est bon et bien qu'un enfant vive sans maman.
Au nom
de la modernité, vous retirez le premier des droits
Aux
plus petits qui se consolent aux creux de nos bras.
N’avez-vous
pas eu de mère?
Sa
douce main ne vous a-t-elle pas caressé le visage?
A vos
pleurs, n’a-t-elle pas répondu votre prénom dont elle était si fière?
Au
long des ans, elle vous a conduit au passage
Qui a
fait de vous...un père.
Maman,
Vous
n’avez pu compter le nombre de fois ce mot prononcé,
Ni par
vous, ni par vos enfants.
Des
enfants du monde, c’est le mot préféré,
Au nom
de l’Egalité, vous le niez.
Au
pays des droits de l’Homme, que l’on exulte avec fracas,
La République
peut-elle dire à ses enfants:
«Tu
n’auras pas de mère et tu n’en souffriras pas,
Etre
orphelin est un bien pour l’Etat» ?
Le mot
«maman», condamné au silence, pour certains seulement.
Au nom
de ceux-ci et de tous les autres à venir,
S’il
vous plaît, Monsieur le Président,
Laissez un père et une mère à chaque enfant.
Pensez
à l‘Egalité que vous aimez brandir.
Ne
méprisez pas les mères de ce pays,
Qui,
de la nuit au matin, se lèvent pour consoler
Du
matin à la nuit, se donnent sans compter.
Reconnaissez
la souffrance des orphelins,
Ne
mentez pas aux cœurs de demain
Afin
qu’ils prennent le meilleur des chemins.
Si
imparfaite soit elle, une maman n'a pas de prix.
Celle
qui donne la vie fait un don magnifique.
L'enfant
abandonné, dans les larmes, le sait et le vit:
Une
maman est unique.
Une
maman
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